[VTT] - Le Roc d'Azur

Un chiffre pour commencer : 13.5 km/heure…..c’est la moyenne que nous avons réalisée pour parcourir les 52 kilomètres de la Roc Noire. Retour en arrière :

Je passe sur les péripéties de la nuit d’hotel mais j’en profite pour remercier encore la charmante épouse de qui nous savons pour avoir rattrappé le coup. Arrivée à 9 heures sur la base de loisirs de Fréjus, site de départ de toutes les épreuves du Roc et direction la salle de retrait des plaques. Surprise, alors que le site est déjà noir de monde (avec ou sans vélo) il est aisé de récupérer nos dossards. Le hic c’est que nous apprenons que nous ne partirons que dans la dernière vague, soit plus de trois heures plus tard.

Retour tranquille à l’hotel pour préparer les VTT et tuer le temps jusqu’à l’heure du départ. Nous nous présentons 45 minutes avant que les barrières ne s’ouvrent pour notre vague – de plus de 500 concurrents – ce qui nous permet de nous mettre en première ligne.

A midi, les fauves sont enfin lachés pour rejoindre le pré qui sert de départ. Nous sommes juste devant le ruban qui sert à retenir la meute et dès le feu vert donné nous nous retrouvons dans les premières positions. Les premiers kilomètres se parcourent sur de la prairie et du goudron, histoire de sortir de Fréjus, et après quelques minutes un gars est seul devant poursuivi par 4 verts avec déjà un gros trou sur le reste du peloton. J’ai du mal à encaisser le départ -  diesel power – et malheureusement lorsqu’il faut virer à droite ce n’est pas pour faire retomber le cœur, bien au contraire.

Nous attaquons la première montée. Terrible. Il faut tout de suite tomber le plus petit plateau et mettre la chaine bien à gauche à l'arrière. La pente est bien au dessus des 12 % sur des rochers et des cailloux, le soleil est tout au zénith et la température de la Côte d’Azur en octobre est plus proche des 30° que des 10. Le raidard se prolonge bien sur 2 bornes, il y a des petites portions moins pentues où l’on croit en avoir fini mais c’est pour mieux remonter quelques mètres après.

Arrivés en haut, plongée directe dans la première descente, sur un sol identique, bien raviné par les inondations du mois de septembre. C’est chaud quand on ne connaît pas le terrain et plus généralement quand on est pas cascadeur et je suis parfois descendu à la même vitesse qu’en montée.

Premier ravito après 11 bornes, avec l’impression d’en avoir déjà parcouru 25. On varie tous les 4 entre la couleur rougeatre de la poussière et la couleur rougeatre que nous a donné le soleil (plus la couleur rougeatre de l’effort sur nos visages).

Dès que nous allons repartir, ça va être pour enchainer 30 bornes sans pratiquement aucune portion plate. Montées abruptes, si pentues pour certaines qu'il faut descendre de vélo et marcher - et pour celles qui se passent en vélo, c'est souvent à une vitesse comprise entre 4 et 7 km/h - descentes techniques, le tout au milieu de la végétation avec des paysages magnifiques.

Au fil des kilomètres, nous nous retrouvons souvent très nombreux ce qui nous vaut aussi de pas mal bouchonner dans les montées. Nous allons même plusieurs fois être arrêtés le temps que tout le monde passe, notamment dans une partie descendante où un gars va bien malgré lui faire son bapteme d'hélico, évacué par la protection civile.

Toute cette partie va nous emmener vers le final où nous attend le col du Bougnon (que je connaissais pour ma part sur route). Assez difficile une fois de plus, montant en plusieurs paliers plus ou moins pentus. Il ne reste plus qu'une dizaine de bornes, une dernière montée qu'il faudra passer une fois de plus à pied sur le haut. Les 5 derniers kilomètres nous font rejoindre le bord de mer avec un passage sur la plage de St Aygulf, sur du sable fin impossible à franchir en vélo.

C'en est fini après presque 4 heures d'effort. Nous avons même passé 5 heures sur nos VTT en comptant les différents arrêts. Bien loin des 2 heures qu'on mis les pros ou même les féminines du haut niveau mondial pour un parcours quasiment identique.

Désolé pour le reportage photo plutôt light, mais dans le rôle du con de service j’ai emporté avec moi mon second appareil photo……celui qui n’a pas de carte mémoire.

Les + :
L'ambiance conviviale entre les participants
Le parcours sur un tracé magnifique qui en fait oublier sa dureté
Le beau temps bien sûr
L'organisation énorme avec le salon cycle et VTT et les animations BMX, trial

Le bon week end de rigolade entre nous 4

Les - :
Je dirais aussi le parcours car certains passages sont infranchissables en vélo (mais c'est l'esprit VTT)
Les 5 derniers km, passer sur la plage c'est bien mais pouvoir le faire en vélo serait mieux.
Les ravitos, un peu légers en bouffe et boisson.

après l'effort le réconfort
repas en terrasse par encore 20° !

J’adresse un grand merci et toute ma sympathie à la personne qui nous a permis d’avoir un moyen de locomotion agréable pour descendre dans le sud avec tout notre chargement.

Pour finir, quelques photos pro bien agréables à voir.