Tour des Flandres cyclo (30 mars)

TOTAL PLAISIR !

Encore une belle pièce à ranger dans la valise des souvenirs ! C'était déjà mon troisième Ronde mais je ne m'en lasse pas et en bonus cette fois j'ai eu le grand plaisir d'être accompagné de mes potes, même si ces derniers ont connu des fortunes diverses, je vais y revenir.

Toujours une participation énorme et hétéroclite tant au niveau des partants (16000 sur les trois circuits proposés) que des nationalités représentées (de toute l'Europe bien évidemment mais également d'Australie, d'Amérique du Nord et Sud, mais aussi d'Afrique du Sud, de Nouvelle Zélande et même Singapour !) et du matériel et des tenues où le top niveau côtoit le vintage.

Rendez vous était donné le vendredi après midi à Oudenaarde pour récupérer les plaques et malgré la foule nous tombons nez à nez avec José et Stéphanie mais aussi mon accompagnateur de Paris Roubaix cyclo 2012 Jérôme qui est engagé sur le parcours de 260 km avec un autre orléanais, André. Le temps de se souhaiter beaucoup de courage, notamment pour les deux derniers cités qui auront une journée qui avoisinera sans doute les dix heures de vélo et le moment est venu de trouver notre hôtel et pour moi d'attendre Chris et Abel encore sur la route.

Mes gaillards arrivés direction bouffe puis préparation des vélos et dodo car le réveil va sonner tôt le samedi matin. Nous envisageons en effet de partir à 7 heures 30 pour éviter la cohue des premiers monts. Après ce lever matinal et le petit dej' direction Oudenaarde en voiture. Nous avions un temps envisagé de nous y rendre en vélo mais les presque 30 bornes nous séparant du départ nous en ont dissuadé.

Le coin est déjà bondé de vélos circulant en tout sens, pas de doute on y est alors passons à la chronologie de cette journée.

Kilomètre 0
C'est à trois que nous partons, José et Stéphanie ayant fait le choix de partir plus tôt pour rentrer au plus vite à Orléans. Nous décollons à 7 heures 40 pour les premiers kilomètres consistant en fait à sortir d'Oudenaarde qui est une ville relativement étendue et rejoindre le parcours. A ce propos l'itinéraire des 130 kilomètres varie sensiblement avec le véritable parcours mais nous emprunterons toutes les difficultés de celui-ci à l'exception d'un mont présent sur le 260 km. C'est par des pistes cyclables que nous quittons la ville direction Berchem et le premier épouvantail de la journée, le Koppenberg. Nous doublons déjà de nombreuses grappes de cyclos mais aucun danger. Le seul conseil que j'ai donné à mes amis au départ c'est d'ouvrir grand les yeux non pas dans le sens d'être vigilant mais plutôt pour enregistrer tous les souvenirs que feront ressortir ces routes mythiques au moment de s'en rappeler mais aussi en voyant la course à la télévision.

Kilomètre 15
Nous arrivons à proximité de cette première légende par une piste cyclable et nous voyons la colline sur notre gauche, les barrières aux couleurs des sponsors du Ronde mais surtout la route qui se cabre très fort. Virage à gauche et nous y sommes : le Koppenberg, chemin pavé étroit dans les maisons tout d'abord puis serpentant ensuite sur la colline pour tutoyer les 22% au plus fort de la pente. A ce propos les photos ci dessous ou les images qu'on peut voir de la course ne rendent en rien l'impression du dénivelé tant on a l'impression dès le virage de devoir monter tout là haut en 600 mètres seulement.
Il y a beaucoup de monde et je sens par expérience qu'il sera difficile de rallier le somment sur le vélo. Au plus fort de la pente il y a inévitablement des gens qui se mettent en travers et montent à pied et j'en suis victime, obligé de poser moi aussi le pied à terre. J'enrage car c'est un des plus beaux et durs des monts sinon le plus beau et une fois descendu du vélo il est impossible de remonter tout de suite sous peine d'être en équilibre et de risquer la chute. Autant les participants sont respectueux des autres tout au long du parcours en laissant passer avec courtoisie autant cette fois des c*** restent bien au milieu en poussant leur vélo et en gênant ceux qui auraient pû ne pas en descendre.
Ce sera ma seule déception perso de la journée mais qui sera vite effacée par la suite. Mes copains ont plus de chance et monteront en vélo.

Kilomètre 18
Steenbeekdries, mont n°2, ce n'est clairement pas le plus dur avec seulement 5.3% de moyenne mais nous l'abordons par les pavés de Mariaborrestraat sur un bon kilomètre le temps pour moi de lâcher les chevaux et de montrer à mes potes qui est le boss sur les pavés (je plaisante). En haut nous virons à gauche pour la descente pavée elle aussi. Une vidéo du secteur entier sur la chaine du blog ICI

Kilomètres 21 à 27
Deux autres monts pavés vont s'enchainer, le Taaienberg et l'Eikenberg avec respectivement des passages à 15 et 10% (clic sur le nom pour les vidéos). Sur le second nous retombons sur Stéphanie et José avec lesquels nous allons parcourir quelques kilomètres. J'arrive à accrocher Abel dans les montées alors qu'il grimpe mieux que moi, l'effet Ronde van Vlaanderen ? Plus probablement le fait d'avoir choisi un 34 dents en petit plateau ce qui permet vraiment de jouer avec la cassette, pour preuve je ne mettrai jamais le 23 dents à l'arrière même sur du 20/22%.

Kilomètres 29 à 34
Encore deux montées avalées, le Kapelleberg et le Varent, asphaltées cette fois, clairement pas celles que je préfère monter avant d'aborder le premier secteur pavé de Holleweg sur 1860 mètres. Eclate totale, là où sur ma première participation je voyais des mecs me passer de tous côtés c'est cette fois moi qui enroule le 51 x 14 pour doubler tout plein de gars. Je passe de mieux en mieux les pavés avec du braquet mais en sachant aussi jouer du dérailleur quand je sens que je m'écrase. Une vidéo de ce beau passage ICI.

Kilomètres 35 à 42
Secteur plat - si on peut parler de plat - car nous allons arriver au coeur de la zone des monts et le relief est tout en courtes montées et descentes. Nous avalons les secteurs pavés de Kerkgate et Jagerij qui vont nous mener vers le Molenberg.

Kilomètre 48
Le Molenberg. mont n° 8 sur 463 mètres seulement mais avec un max à 14% situé au début de l'ascension sur des pavés plutôt mauvais et légèrement glissants lorsqu'on veut lever les fesses de la selle. Le paysage est bien sympa au sommet avec le moulin (molen = moulin) sur la droite. Pour la vidéo de la montée, c'est ICI.

Kilomètre 53
Avant d'aborder le secteur pavé de Paddestraat et ses 2300 mètres j'ai subi ma première crevaison jusqu'à aujourd'hui sur les flandriennes en trois Ronde et trois Roubaix. J'ai gonflé à huit bars le matin et je pense avoir pincé la chambre sur la fin des pavés de Borstekouterstraat précédant Paddestraat. Nous avons mis un peu de temps à réparer et nous retrouvons José et Steph qu'on peut apercevoir au début de la vidéo.

Kilomètres 55 à 72
Trois autres monts tous asphaltés, Rekelberg, Berendries (ICI) et Valkenberg, ces deux derniers avec des max à 12 et 13%. Nous nous arrêtons par la suite au ravito. Nous avons zappé le premier trop fréquenté mais Christophe commence à donner des signes de fatigue. Il a été malade en deuxième partie de semaine et manque cruellement de forces pour les endroits où il faut au contraire puiser dans celles qu'on a.

Kilomètre 76
Haaghoek, secteur pavé de 2330 mètres que nous prenons sens contraire à l'habitude. Les pros ne le passaient pas cette année mais nous oui, tant mieux ! Je me fais une fois de plus plaisir en lâchant les chevaux mais la joie est tempérée par l'abandon de Christophe qui ne se sent plus de continuer. Nous allons malheureusement devoir poursuivre à deux. Deux points de vue différents en vidéo ICI et ICI (avec le tragique abandon en direct live !)

Kilomètre 82 à 95
Nous allons monter le Foreest et le Berg ten Houte asphaltés pour arriver sûrement vers le centième kilomètres et l'ouverture vers le final. Il y a plus de parties roulantes entre les monts et nous partageons la route avec un sympathique Canadien qui va plutôt pas mal et qui nous accompagnera jusqu'à l'arrivée. L'occasion de souligner l'atmosphère chaleureuse qui règne sur le Ronde tant au niveau des participants que des spectateurs mais aussi du respect des automobilistes dans cette région qui transpire le vélo. Il faut imaginer chez nous des cyclistes qui seraient prioritaires par rapport à des automobilistes sans que personne ne grogne...

Kilomètres 97 à 110
Le Kruisberg. Je me posais la question dans la semaine de savoir si on le monterait par sa partie pavée ou non. J'ai ma réponse et c'est celle que je préfère ! Je n'ai plus de mémoire sur la caméra et n'aurai donc plus de films des trois derniers monts. Sur le haut nous attendons notre Canadien que nous avons décroché sur les pavés pour rester avec lui jusqu'au Kwaremont.

Kilomètre 110
Oude Kwaremont ! Là aussi un de mes préférés. Nous l'abordons différemment des pros par la route nationale parallèle mais la montée est identique. Sur le début asphalté (plaques de béton à la Flamande) nous recevons quelques flocons pour la seconde fois de la journée (nous sommes partis par 0° et nous aurons seulement 5° au plus) juste avant d'aborder la partie pavée et de monter vers le village. C'est à cet endroit que le vainqeur du Ronde le lendemain va faire une première sélection et là aussi qu'il s'est isolé pour gagner le Grand Prix E3 la semaine précédente.
Après le village ce sont encore des pavés plutôt mauvais sur deux kilomètres qui vont nous ramener vers la nationale. Nous apercevons à la sortie notre Cricri au chaud dans la voiture.

Kilomètre 115
Le Paterberg, seizième et dernier mont pour nous. 360 mètres tout droits avec du 22% au sommet. La distance a écrèmé les groupes et nous passons sans encombre en vélo....sans encombre mais à 8 km/h à l'arrache ! En haut c'en est fini des difficultés, nous plongeons vers Oudenaarde et l'arrivée.

Kilomètres 115 à 130
Du plat pour finir mais pas question de terminer en roue libre. C'est un fort vent de face qui va nous accompagner jusqu'à l'arrivée mais par chance nous allons recoller à un groupe qui nous permettra de trouver un peu d'abri.
Flamme rouge ! Les infrastructures pour la course du lendemain sont bien sûr déjà installées et Abel et moi imaginons l'érection que ça doit être d'arriver là pour la gagne...Nous franchissons la ligne en 4 heures 52, poignée de main, heureux et avec des souvenirs plein la tête.

Voilà, comme je l'ai dit je ne m'en lasse pas et j'espère vivement avoir donné envie à mes copains de revenir. Et la semaine prochaine c'est Paris Roubaix Challenge...En cloture tout plein de bisous à Sandra pour nous avoir suivis malgré le froid et encore merci à mes amis d'avoir partagé cette journée.

Pour finir voici quelques chiffres sur notre journée :

130 kilomètres
4 heures 52' de vélo (5 heures 25' en tenant compte des arrêts crevaison/ravito/regroupements)
1559 mètres de dénivelé

et une série d'autres photos

premiers levés, derniers couchés, nos mécanos s'affairaient encore à préparer nos vélos à 22 heures

devant le musée du Tour des Flandres à Oudenaarde

Comments

[ROGER]

Roubaix 01/09/2018 bonjour, j'ai 72 ans et découvre votre site, que de souvenirs, j'ai effectué 3 x ce circuit, que c'est beau et quelle Ambiance, maintenant malade, "je rêve" et oui ! il y a 1 temps pour tout, encore faut-il l'accepter, c'est 1 autre histoire...

Bien du plaisir à vous tous, Amitiés à tous les cyclos----ROGER