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LE BLOG A FERNAND
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7 avril 2014

[Cyclo] - Tour des Flandres 2014

 

Faire le Ronde seul c'est bien. Le faire à plusieurs c'est encore meilleur ! Et quand en plus il fait beau, qu'on ne déplore aucune crevaison, aucun ennui mécanique et que tout le monde est au niveau, tout est réuni pour passer une nouvelle belle journée de vélo.

Il faisait plutôt doux à sept heures quarante cinq lorsque nous nous sommes élancés à l'assaut des 135 kilomètres du Ronde. C'est déjà le quatrième pour moi, le second pour Abel, Christophe et Jérôme et le premier pour Robert. Il y a déjà foule malgré l'heure matinale puisque ce sont depuis ces dernières années 16000 participants qui parcourent les trois circuits proposés. Et comme toujours on trouve de tout tant au niveau du matériel que des tenues, du VTT, VTC (!!!), vélos vintage ou haut de gamme, des vieux (beaucoup), des jeunes, des gros et des affutés, des femmes elles aussi plus ou moins agées mais tout le monde est là pour la même chose, affronter ces lieux mythiques. Alors en route pour un petit résumé de notre expérience.

Wolvenberg - kilomètre 10
A peine les jambes chaudes qu'il faut déjà entrer dans le vif du sujet ! Nous sommes sortis d'Oudenaarde comme l'an dernier, par des pistes cyclables longeant le canal. Pas le mieux pour démarrer mais il faut bien sortir de la ville pour éviter les axes plus importants qui seront déjà pas mal bouchés le lendemain. Il y a beaucoup de monde autour de nous mais plutôt en mode cyclo ce qui nous permet de dépasser sans encombre pour attaquer ce premier mont.

Le Wolvenberg est asphalté mais présente déjà un profil difficile avec un passage à 17%. Comme le Berendries que nous ne passons pas cette année c'est un mur sur son sommet mais avec le braquet adapté tout passe bien.

Ruiterstraat - kilomètre 11
A peine le sommet franchi, nous abordons le premier secteur pavé. Il est relativement court avec 800 mètres mais présente une légère déclivité. Je revis !!! Franchement j'aime toujours autant passer les pavés. Je ne suis pas loin de notre locomotive Jérôme qui les passe plutôt pas mal lui aussi et les gars suivent bien, même Robert pour qui c'est le baptême du feu (même si j'imagine qu'il a dû en passer pas mal dans sa longue carrière au haut niveau en Pologne et autour). J'ai choisi de partir en Flandrien, sans gants mais je n'ai plus mal aux phalanges comme lors de mes premières expériences.

Kerkgate - kilomètre 14
Peu de répit entre ces deux secteurs. Celui-ci dans la localité de Mater est franchement en faux plat montant et pique bien les cuisses. Toujours dans la roue de Jéjé nous avons le temps de dépasser un cyclo du club de Saint Jean de la Ruelle. Je ne connais pas son nom mais je l'ai déjà croisé à plusieurs reprises sur Orléans, sympa de voir que notre région est représentée.

Molenberg - kilomètre 21
Second mont, un classique du Tour des Flandres. 14% au pied sur des pavés relativement moyens. Quelques kilomètres avant j'ai dû m'arrêter à deux reprises pour règler mon compteur et je me suis retrouvé une bonne minute derrière mes potes. Je constate que j'ai la bonne jambe, les yeux sur le compteur à 47/48 kilomètres heure mais je ne les aperçois pas pour autant. Je ferai la jonction juste au pied du Molenberg dont il est possible de voir une vidéo ICI. Le haut est toujours aussi beau avec le moulin.

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Paddestraat - kilomètre 28
Encore un beau secteur pavé de 2300 mètres. Cette fois c'est Abel qui nous fait un joli numéro sur ce passage étroit, slalomant entre des participants plutôt prudents. Nous avons choisi de passer les secteurs et les monts chacun à notre rythme mais nous nous attendons tous à chaque sortie.

Haaghoek - kilomètre 39
Un autre long secteur, le dernier sur le plat. Celui-ci est top. Nous le passons sens contraire à 2014 mais dans le même sens que les pros. Il présente une petite cuvette au milieu mais ce toboggan se passe plutôt bien. Juste avant de l'aborder nous étions dans un groupe d'une dizaine emmenés par un petit jeune plutôt typé coursier mais nous lui avons mis la misère sur les pavés ! Nous apercevons notre staff féminin à la sortie.

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Leberg - kilomètre 41
A la sortie de Haaghoek, virage à gauche, petite descente puis tout de suite montée du mont numéro 3, le Leberg. Pas le plus difficile avec toutefois un max à 13% mais pas le plus passionnant à passer non plus.

Valkenberg - kilomètre 50
Celui-ci est un beau morceau. Il est donné pour 550 mètres avec du 13% également mais il vaut mieux compter un bon kilomètre d'ascension avec le faux plat sur le haut. C'est un de ceux que j'ai le moins bien monté mais il est asphalté. Autant j'arrive à hisser mon niveau (et mes kilos) sur une montée pavée autant sur une bosse plus ordinaire je n'arrive et n'arriverai jamais à trouver le bon compromis braquet/rythme.

Eikenberg - kilomètre 64
Seulement 10% maxi mais un kilomètre de montée pavée pour ce mont, le numéro 6. C'est un des beaux monts du Ronde qui se poursuit par un petit secteur pavé avec une tentante bande asphaltée de chaque côté que nous n'emprunterons pourtant pas, fidèles à notre ligne qui veut qu'on vienne pour passer des pavés. Mine de rien nous avons quasiment parcouru la moitié du trajet.

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Koppenberg - kilomètre 74
LE gros morceau de la journée. J'ai déploré après l'épreuve de n'avoir jamais pû le monter en vélo mais un petit doute m'a fait consulter mes "archives" pour me contredire puisque je l'avais bel et bien monté en vélo lors de ma seconde participation. C'est vraiment un des plus beaux mais aussi sans doute le plus dur. Quel plaisir de l'aborder par la gauche en venant de la piste cyclable car on aperçoit la colline avec les barrières puis les participants arc-boutés sur leur vélo.

Quand c'est ton tour de virer et d'attaquer les pavés avant que la route ne se cabre franchement tu te demandes toujours comment tu vas monter là haut...eh bien à pieds encore une fois ! Il y a décidemment beaucoup trop de monde sur ce chemin beaucoup trop étroit pour que les plus aptes puissent passer convenablement. Pas de question à se poser pour le braquet, c'est tout à gauche (34 x 23 pour moi) mais après 200 mètres sur les 600 qu'en compte l'ascension les moins forts sont déjà descendus de vélo et si beaucoup sont respectueux et marchent vraiment tout près du talus d'autres le sont beaucoup moins ce qui crée les inévitables embouteillages. Dommage car avec la pente à 22% il est impossible de remonter sur le vélo avant d'entrevoir le sommet

La réaction est la même pour nous cinq, on rage mais que faire ? Je ne sais pas si en étant partis plus tôt cela aurait pû être jouable car c'est juste avant le Koppenberg que le petit parcours nous rejoint et il y a quelques kilomètres avant un ravitaillement qui forme également de grosses grappes de concurrents. Tant pis, il faudra qu'on revienne !

Steenbeekdries - kilomètre 77
Un bel enchainement en 16 kilomètres avec Eikenberg / Koppenberg / Steenbeekdries / Taaienberg. On est au coeur de la zone des monts et il faut en profiter pleinement. Le Steenbeekdries est assez facile avec seulement un max à 6% mais précédé par la route pavée de Mariaborrestraat et suivi par la descente elle aussi pavée du Stationberg. De quoi encore une fois bien se faire plaisir et je ne m'en prive pas !

Taaienberg - kilomètre 80
Ce mont numéro 9 est redoutable lui aussi avec 15% au plus fort de la pente, pavé bien sûr. Là encore il y a une petite rigole sur le côté mais pas question pour nous d'y mettre les roues.

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Kaperij - kilomètre 84
Mille mètres de montée asphaltée précédés par un petit secteur pavé de 200 mètres environ juste histoire de dire que c'est un mont intéressant mais même pas ! Je suis dans la roue de l'animal, la machine, la moto, Jérôme au pied et j'essaie de garder le grand plateau aussi longtemps que lui mais dès que la pente augmente et qu'il faut débrancher je le vois s'envoler, alors je n'insiste pas ! Intouchable...

Kanarieberg - kilomètre 92
C'était la première fois que je le montais mais j'ai appris par la suite que c'était aussi la première fois qu'il était au programme du parcours du Ronde - même s'il est emprunté par d'autres courses flamandes. Ce mont asphalté développe 1500 mètres pour arriver en haut dans une belle partie boisée. Je l'ai gravi tranquille en compagnie de Christophe et nous nous sommes fait la réflexion que beaucoup devaient être vraiment entamés car on ne peut pas tout à fait dire que nous sommes les meilleurs grimpeurs du peloton mais plus grand monde ne nous double dans les montées.

Kruisberg - kilomètre 100
Nous entrons dans Ronse (Renaix) pour monter le Kruisberg tout d'abord asphalté dans les maisons puis pavé par la suite avec 9% maximum. C'est la porte pour le final qui s'annonce musclé. Une belle vidéo de notre passage de la non moins belle Jenifer est visible ICI. Il commence à faire vraiment chaud...

Au sommet, Jérome et moi sommes arrêtés quelques dizaines de secondes dans un petit groupe au passage d'une grande intersection et il va encore falloir chasser pour rejoindre nos trois compères qui ne nous ont pas vu (ou n'ont pas voulu nous voir, ces cochons ???) nous arrêter. Chasse difficile pour moi car encore en compagnie de Jéjé qui va toujours plutôt bien, d'autant plus difficile qu'il faut gravir Hotond qui propose un passage à 10% avant de plonger dans une belle descente roulante et de rejoindre nos amis.

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Oude Kwaremont - kilomètre 113
Le final, et quel final ! Une autre descente rapide nous mène au pied du Vieux Kwaremont et ses 2200 mètres de montée tout d'abord sur les plaques de béton communes en Belgique puis sur de mauvais pavés. La pente n'est pas trop rude avec seulement 11% au plus fort mais la fatigue commence à se faire sentir. Le monde sur le bord de la route commence à être impressionnant, les structures pour la course du lendemain aussi. On sent que c'est un évènement majeur en Flandre qui draine énormément de monde et plein de choses avec.

Au passage au sommet dans le village je remets le grand plateau, chose que je n'avais pas pû faire l'an passé et j'attaque le passage pavé de deux kilomètres qui suit la montée avec encore une fois grand plaisir. Je double beaucoup de monde et j'aperçois toujours Jérôme pas trop loin devant moi.

A la fin du secteur Jérôme et moi décidons de ne pas attendre nos amis car le Paterberg intervient trois kilomètres plus loin et nous tenons absolument à le passer en vélo. Il y a un gros groupe à doubler et nous profitons du long faux plat longeant la nationale pour le faire.

Paterberg - kilomètre 118
Dans la descente menant au magnifique Paterberg, Jéjé et moi sommes quasiment seuls. Nous apercevons le mont avec très peu de monde et cette fois nous sommes sûrs que nous ne descendrons pas de vélo. Petite tape dans la main vers la fin de la descente, virage à droite pour monter ce mur de 360 mètres tout droit avec un passage à 20%. Je dis à Jérôme de ne pas m'attendre et de monter à son rythme mais il refuse, préférant que nous le montions tous les deux. Un grand monsieur m'accompagne !

En haut nous sommes HEU-REUX ! Nous pouvons en plus voir la fin de l'ascension ce qui va nous permettre d'encourager nos amis arrivant à leur tour. C'était déjà la dernière montée, que c'est passé vite...

Le final - kilomètres 118 à 131
Descente, virages, plat, virage et ligne droite jusqu'à l'arrivée. La machine Jérôme se remet en route ! Il nous tire des bouts droits très costauds. Abel le relaie tout d'abord puis je le fais ensuite par respect mais je me fais violence pour passer. Mon compteur a rendu l'âme et je ne sais pas trop à combien nous progressons mais Chris me dira par la suite que c'était du 45 / 47 km/h...

Nous abordons le dernier kilomètres puis la ligne d'arrivée où nous attendent nos courageuses accompagnatrices. La matinée est passée à une vitesse folle. Nous avons passé 4 heures 28 sur le vélo alors que je n'étais personnellement jamais descendu sous les cinq heures.

La "faute" à Jérôme, un phénomène sur le vélo, quel que soit le terrain et un garçon très gentil que je suis content de compter parmi mes potes. Christophe a été au niveau, lui qui restait sur sa contre performance de l'an dernier mais il faut dire qu'il était plus qu'affaibli par la maladie. Maintenant il sait ce qu'il peut réaliser sur ce terrain même si moi j'en étais plus sûr que lui ! Abel a été dans l'allure tout en prenant soin de son beau papa qui découvrait les parages après un samedi pas vraiment en accord avec la veille d'une telle épreuve (dure journée de travail puis arrivée en soirée à Oudenaarde). Nul doute que ça lui a donné malgré tout l'envie de revenir.

Mention très spéciale à notre all star staff, Valérie, Jenifer et Sandra qui ont assuré coupures sur le parcours, photos, vidéos, encouragements et lever matinal !

Merci à vous toutes et tous de m'avoir accompagné sur cette belle journée.

Pour finir quelques autres photos et des liens vers le site officiel où l'on peut voir notre progression à différents endroits du parcours. L'article sera en évolution avec de nouvelles photos à venir.

Passage au Molenberg en vidéo ICI et ICI
Valkenberg ICI
Eikenberg ICI et ICI
Taaienberg ICI et ICI
Kwaremont ICI et ICI
Paterberg ICI et ICI
et sur la ligne d'arrivée ICI

 

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