Préparation Paris Roubaix cyclo

Les 210 kilomètres de Paris Roubaix arrivent à vive allure et la préparation va aller en s'intensifiant pour ces quatre dernières semaines. Je ne vais pas pour autant m'user à faire des sorties interminables. J'ai franchi un sérieux palier mental l'an dernier en préparant et participant à Milan San Remo et ses 300 bornes et le cap des cent quatre vingt que je préparais auparavant s'est un peu élargi. Je ne vais pas dire que je partirai à l'assaut de Roubaix sans rallonger la sauce à l'entrainement mais je vais tâcher de garder un peu de fraicheur - surtout mentale.

J'ai donc choisi des sorties plutôt ludiques pour allonger les distances, en essayant d'emprunter des parcours différents de ceux de Sologne que je finirais par faire les yeux fermés. J'ai profité d'une journée de congé fin avril pour aller chercher certaines routes que je ne connaissais pas du côté du Loir et Cher en passant après Beaugency par Josnes, Séris, Concriers et le château de Talcy puis une partie rurale qui m'a amené jusqu'à Blois d'où je suis rentré par la rive gauche de Loire pour totaliser 162 kilomètres pour 5 heures 30 de vélo.

A l'occasion du long week end de l'ascension j'ai cette fois mis à profit ces quelques jours passés en Normandie pour parcourir une partie du trajet aller en vélo. Je suis allé jusqu'à Chartres en passant par Patay puis Chateauneuf en Thymerais, Brézolles avant de rejoindre le département de l'Eure pour cette fois encore une sortie de 5 heures 20 et 168 kilomètres.

Enfin pour finir avec les entraînements hors Loiret, j'ai eu l'opportunité de retourner en Flandres où j'ai pû faire mon propre Ronde sur un parcours plus ou moins identique à celui que propose l'organisation au mois d'avril. L'inconvénient est de ne pas avoir toutes les infrastructures et la ferveur présentes autour de l'évènement mais le gros avantage est de pouvoir tout passer sans encombres et surtout en vélo ! Et cerise sur le gâteau, le hasard a fait que mes potes Abel et Robert étaient présents sur ce même week end et que nous avons donc fait route commune.

Avec six Ronde au compteur je commence à connaître un peu les routes et avec l'aide d'internet j'avais pû finaliser les quelques variantes avec la cyclo pour arriver à reproduire un circuit comportant les principaux monts et secteurs pavés. J'ai dû demander le chemin à deux reprises mais j'estime m'en être plutôt bien sorti et je fais un appel du pied à d'éventuels candidats pour une sortie prochaine...il y a tout de prêt, le parcours et un bel hébergement tout proche !

Je partais pour ma part d'Amougies, à sept kilomètres de Renaix qui est une des portes d'entrée pour la zone des monts et le crochet par le Kruisberg était inévitable avant d'aller rejoindre mes potes.

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Une entrée en matière brutale même si ce mont est loin d'être le plus dur mais pas évident à peine chaud de se coltiner avec du 9% ! J'ai pris par la suite la courte montée asphaltée de Hotond avant de plonger dans la descente longeant le Kwaremont qui allait m'amener au point de rendez vous avec Roro et Abel. Pour eux aussi ce fût une entrée dans le vif du sujet avec une trilogie Oude Kwaremont / Paterberg / Koppenberg ! Hard mais quel plaisir de passer ces lieux sans aucune autre compagnie et avec en prime le petit rayon de soleil qui va bien.

Ci-après la montée du Kwaremont avec dans sa continuité le passage pavé qui ramène sur la descente que je venais d'effectuer pour aller chercher mes lascars. J'ai choisi de garder le grand plateau (50 x 19) pour monter le pied et ne pas avoir à rebrancher sur le replat.

Puis tout de suite après, courte descente encore et à l'assaut du Paterberg, 400 mètres seulement mais du 20% max. J'ai utilisé un 34 x 23 mais Abel n'avait lui que 39 x 23 !

Le temps de reprendre notre souffle pour une courte transition et nous voilà au pied du redoutable Koppenberg, pour moi le plus dûr des monts proposés sur le parcours du Ronde. Pour se faire une idée dans sa partie la plus pentue - 22% - on monte à 6 ou 7 km/heure et il faut donc trois bonnes minutes pour gravir les six cent mètres de montée ! Par contre et comme pour le Paterberg, quel plaisir de ne pas avoir à se poser la question de savoir si ça va passer en vélo...Seules les jambes le dictent et ce fût une grosse satisfaction pour moi de franchir le sommet sur deux roues après n'avoir pas pû le faire depuis au moins trois ans avec l'affluence de la cyclo sur une sente si peu large.

Arrive ensuite l'Eikenberg qui n'est pas un mont très pentu mais qui se prolonge par des pavés sur cinq cent mètres environ qui en font un passage plutôt sympa. Au sommet nous sommes tout proches d'Oudenaarde, point de départ de la cyclo. Nous allons escalader le Wolvenberg qui est asphalté mais qui comporte un passage à 17 %.

Le tour des Flandres ce sont des montées mais aussi des secteurs pavés qui font sa renommée et sa difficulté et il y a donc des incontournables. Sur le parcours que j'ai dessiné j'ai choisi de seulement éviter Paddestraat qui représentait un crochet trop important mais nous sommes passés sur Ruiterstraat qui prolonge le Wolvenberg puis Kerkgate avec un peu de déclivité et ensuite Jagerij qui est un secteur urbain avec donc des pavés plutôt propres.

Nous sommes allés par la suite chercher laborieusement le Molenberg en tatonnant un peu pour trouver la route. Nous avons suivi à tort un groupe de cyclos qui nous ont emmené au delà du mont et nous avons dû rebrousser chemin.

Par la suite se présente le très beau secteur de Haaghoek et ses 2300 mètres que nous allons emprunter dans les deux sens ! C'est un de mes passages pavés préférés.

Après avoir escaladé le Leberg qui suit ce secteur nous allons nous arrêter pour un coffee break bienvenu avant d'aborder la double ascension asphaltée Berendries / Valkenberg puis de repasser Haaghoek dans l'autre sens qui s'avèrera plus difficile avec son final montant et en cadeau vent de face !

Retour vers Oudenaarde avec toujours le vent de travers. Il n'a cessé de forcir au fil de la matinée mais notre périple nous a heureusement permis de l'avoir le plus souvent favorable. J'avais vicieusement (mais positivement vicieux) pour la bonne cause prévu une seconde ascension du Koppenberg que nous n'aurions presque pas pû faire en raison d'une épreuve de course à pied qui l'empruntait. La personne chargée de la circulation au pied du mont a été sympa avec nous et nous a permis de monter entre deux passages de concurrents.

Avec déjà quatre heures de vélo, le menu était bien entamé et il restait à passer les pavés de Mariaborrestraat suivis par la montée du Steenbeekdries et la descente de Stationberg, rien de très difficile mais toujours très plaisant.

Dernier mont de la matinée, le Taaienberg développe 700 mètres et un max à 16%, suffisant pour nous finir les jambes qui commençaient sérieusement à piquer avec une sortie de près de 1600 mètres de dénivelé positif !

Nous nous séparerons à Renaix pour rejoindre nos logements respectifs pour un périple de 4 heures 45 qui valent sans doute bien plus sur les routes plates de notre région.

J'avais dans la tête une telle sortie depuis un moment et ce fût vraiment du plaisir, doublé par la présence de mes deux copains (et ce même si un nom ou deux supplémentaires ne m'auraient pas déplu !). Je pense que je ne ferai pas le Tour des Flandres cyclo en 2017. Je me recentrerai plutôt sur Paris Roubaix Challenge prévu la semaine suivante mais comme je l'ai dit plus haut je souhaite pouvoir organiser une sortie commune à une autre époque mais pourquoi pas une fois encore cette année en juillet ou septembre. A vos candidatures !