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LE BLOG A FERNAND
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6 avril 2009

[cyclo] - Tour des Flandres (4 avril)

WELKOM IN VLAANDEREN

4

Record de participants battu pour cette édition 2009 avec 19000 cyclos au départ, du jeune au vieux, du gros à l'affuté, du tout carbone au vélo des 80's, tous désireux de parcourir ces routes d'une autre époque mais qui font toujours la légende du vélo. On sent que c'est une fête qui se déroule pendant cette quinzaine et même si la vraie course a lieu le lendemain, les drapeaux avec le lion des Flandres sont déjà aux fenêtres et les gens devant leur porte.

Magie d'internet, inutile de passer par la case départ la veille de l'épreuve pour les formalités et ma journée débute donc tôt le jour J car il faut passer par là si on veut éviter les embouteillages dans les 16 monts qui ornent le parcours. C'est donc à 7 heures 30 que je franchis le portique du départ à Ninove. Il fait plutôt frais (7°), le temps est couvert mais la pluie devrait nous épargner. Il faut parcourir une vingtaine de bornes pour sortir de la zone urbaine et retrouver le circuit emprunté par la course. Je suis parti 30 minutes plus tard qu'en 2007 et autant j'avais fait pas mal de bornes en solo il y a deux ans, autant cette année je serai rarement seul.

Le tracé est sensiblement différent cette année avec outre le Koppenberg dont j'ai parlé dans la semaine le Varentberg qui n'était pas sur le parcours en 2007. Je m'attends à passer le premier mont après 30 bornes mais c'est un secteur pavé qui débute les hostilités. C'est brutal, le vélo vibre de partout et les mains font horriblement mal. Je ne m'y attendais pas et je vois du monde me passer de tous les côtés. Je n'avance pas beaucoup plus vite que le 20 km/h, sur un braquet trop important mais je m'en fous car je m'éclate. Le secteur dure 2 bons kilomètres et étire les groupes de cyclos mais dès la sortie de celui ci beaucoup se relèvent ce qui me permet de reprendre de bonnes roues.

Les pavés ont fait une bonne transition puisqu'il ne faudra dès lors attendre qu'une dizaine de bornes pour le premier mont, le Molenberg qui est une bonne entrée en matière, pas trop long ni trop pentu (460 mètres pour 14% max). C'est toujours impressionnant de quitter une route "normale" pour passer sur un chemin pavé d'à peine 2 mètres de large et il faut imaginer la bagarre que se livrent les pros pour rentrer dans les premiers sur la bosse. Je passe tranquille avec 36 x 19, presque le sourire aux lèvres tant ça me plait. Il y a une douzaine de bornes jusqu'au mont suivant mais....il faut passer la Paddestraat dans le petit village de Mater. Secteur pavé de 3 bornes, en léger faux plat dans le village sur des pavés en assez bon état puis après un virage à droite encore 500 mètres dans un sale état. Les cyclos du coin habitués à la chose me passent encore de droite et gauche mais je fais mon petit bout de chemin. Je ne me souvenais plus de la douleur dans les mains et j'imagine au soir d'un Paris Roubaix...

Il faut ensuite monter le Wolvenberg qui n'est pas pavé mais comporte un passage à 17 % avant d'arriver dans la zone où les monts vont s'encahiner. Comme il y a 2 ans, je zappe le premier ravito à Oudenaarde car il y a beaucoup de monde et ça fera autant de gars laissés derrière pour monter les côtes. Nous empruntons une longue piste cyclable pour éviter le grand axe qui mène à Kwaremont et je retrouve 3 bons furieux avec le même maillot qui vont emmener notre groupe à bonne allure.

Le Vieux Kwaremont est un des monts légendaire du Ronde et s'il n'est pas le plus pentu est bien le plus long avec plus de 2 kilomètres de montée, tout d'abord asphaltée puis ensuite pavée avec un max à 11 %. Il donne le coup d'envoi d'un secteur stratégique. Après le village, les pavés se prolongent encore sur 1.5 km, en sale état sur une route très étroite. Au bout il faut prendre la nationale puis virer sur la gauche pour profiter d'une bonne descente avant d'aller chercher le Paterberg. Encore une fois il faut quitter la route pour une voie pavée étroite où c'est du chacun pour soi et le chemin se cabre en son milieu pour atteindre les 20 % en haut. J'arrive à zigzaguer entre les cyclos qui montent pour la plupart à pied et je franchis le haut sans encombre avec 36 x 23 pour une petite pause avec ma femme qui est venue me voir sur le parcours.

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le haut du Paterberg

Après avoir repris mon souffle je rechoppe de bonnes roues pour les quelques kilomètres qui nous séparent du Koppenberg. Le village de Nukerke est dans une cuvette et il faut virer à droite juste le temps d'apercevoir le petit panneau jaune et vert "Koppenberg", de prendre les pavés, de lever les yeux au ciel et de se dire "merde, comment je vais monter la haut ?". Il y a du monde partout, sur les vélos mais aussi sur les bas côtés tant le spectacle vaut aussi pour nous simples cyclos. J'imagine la foule qu'il y aura le lendemain pour la course des pros en voyant la logistique déployée en haut du mont.

kop

Mais revenons à la bosse...c'est l'enfer car il faut slalomer entre ceux qui montent à pied, ceux qui montent en vélo à 5 km/h (bien que je ne dois pas dépasser moi même les 8/9 km avec 36 x 25) et même une voiture de dépannage qui n'a pas été déviée. J'arrive malgré tout à passer en vélo et de faire encore une pause au sommet pour quelques photos, histoire de dire que j'y étais !

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sommet du Koppenberg
(les pourcentages sont plus bas)

Viennent ensuite encore 3 monts pavés, Steenbeekdries, Taaienberg et Eikenberg avec également une descente pavée pour le premier et 15 % pour le second. Autant le dire, les 40 kilomètres qui viennent ne sont pas pour moi les plus passionnants et l'impression est malheureusement d'avoir laissé le meilleur derrière, même s'il faudra encore franchir le Muur. Le Varentberg que je ne connaissais pas est assez difficile avec 8 % de moyenne et des pavés sur le haut mais les suivants se passent relativement bien même si le Berendries se cabre nettement sur le haut avec 12 %. Il faudra aussi avaler le secteur pavé de Haaghoek qui est en cuvette sur 2 kilomètres mais une fois encore je passe tout ça sans trop de soucis et j'arrive à prendre des groupes qui roulent à bonne allure, comme quoi partir un peu plus tard était risqué d'un côté mais utile pour la moyenne.

L'approche de Brakel se fait par de plus grands axes mais il faut malgré tout monter le Valkenberg qui est lui aussi pentu sur le haut avant de gravir le Ten Bosse qui va donner le coup d'envoi du final. La foule en vélo est dense car c'est à partir de cet endroit que le petit parcours de 75 km rejoint le mien et je commence à m'inquièter pour le passage du Grammont, même si j'ai une nouvelle fois évité le ravito où il y avait énormément de monde. Nous sommes de plus stoppés à l'entrée de la ville avant que le troupeau ne soit relaché vers le Muur. Il faut savoir qu'avant d'aborder les montée il faut se taper une rue de la ville qui doit bien faire dans les 17 % mais qui se radoucit avant les pavés. Surprise, la circulation est fluide sur le Muur et je passe sans problème en vélo, avec encore une fois 36 x 25 car les jambes commencent à être lourdes. Pause photo à nouveau au sommet où il y a encore un monde fou puis dernier raidard vers la chapelle qui se trouve tout en haut.

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le Muur avant la chapelle

 

Il faut ensuite aller chercher le dernier mont, le Bosberg qui est "une rigolade" comparé à ce qu'on a monté dans la journée et malheureusement je dois me faire à l'idée que c'en est fini. Il reste 13 bornes jusqu'à Meerbeke et si j'ai attaqué la descente seul je vais me faire rejoindre encore une fois pour un groupe de malades qui va nous amener jusqu'à l'arrivée à 45 km/h. Entrée dans Meerbeke, le dernier kilomètre est différent de celui des pros car difficile par rapport à la circulation mais la ligne droite d'arrivée est elle bien identique avec le portique "Ronde van Vlaanderen", les tribunes, les cabines TV et le reste pour le lendemain.

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Voilà, c'en est terminé. J'ai mis 10 minutes de moins qu'en 2007 (soit 5 heures et 5' pour une moyenne de 27.7) du fait d'avoir rencontré plus de groupes qu'il y a 2 ans. J'ai utilisé un braquet maxi de 48 x 11 et mini de 36 x 25 pour 0 pépin mécanique et surtout 0 pépin physique.

Pardon si j'ai été un peu long mais je me suis éclaté encore cette année et j'espère pouvoir revenir.

J'ai trouvé un beau reportage photo qui illustre bien ce que j'ai vécu sur le site d'un cyclo belge

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