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LE BLOG A FERNAND
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10 avril 2011

Paris Roubaix Challenge (9 avril 2011)

 

UNE JOURNEE AU PARADIS DU VELO

parisroubaixchallenge_2011_016

 

Il y a eu des pavés, il y a eu de la poussière, il y a eu du soleil, il y a eu du monde et il y a eu beaucoup de plaisir. Petite chronologie de la journée :

Samedi 7 heures
Je retrouve Patrick en compagnie duquel je vais essayer de parcourir au mieux les 140 bornes au menu de ce premier Paris Roubaix Challenge. Pas de stress car il fait sec et la journée promet d'être ensoleillée. Le vélo est prêt, le dossard accroché et il ne reste plus qu'à attendre le starter.

IMGP2130

ça bronche pas...

Ligne de départ - 7 heures 20
Je prends place dans le premier sas avec mon dossard 109. Comme je l'ai expliqué dans la semaine, les organisateurs ont été contraints d'abandonner le système de chronométrage et c'est avec plus de souplesse que les accès sont contrôlés, ce qui permet à Patrick de se glisser avec moi malgré son dossard 1800 et quelque. Nous allons être 400 à partir dans ce premier sas sur le gros millier de participants parmi lesquels des anglais, américains, australiens, belges.... Nous cotoyons quelques têtes connues comme les anciens professionnels Philippe Gaumont (ancien vainqueur de Gand Wevelgem) ou Christophe Agnolutto (vainqueur d'étape sur le Tour) plus deux autres pointures dont on parlera plus tard.
Le départ est donné à 7 heures 30 par Bernard Hinault après que nous ayons appris de la bouche des officiels qu'il y aurait une seconde édition l'an prochain cette fois chronométrée et arrivant au vélodrome.

Kilomètre 20
L'allure est régulière depuis le départ. Les 50 premiers kilomètres jusqu'au premier secteur sont une succession de faux plats et descentes et on sent tout le monde un peu sur la réserve. Nous atteindrons les premiers pavés avec 35 de moyenne. Nous avons devant nous le dossard n°2. Difficile de se tromper, son nom est écrit sur son maillot : Andrea Tafi ! Vainqueur de l'édition 1999 de Paris Roubaix et ayant à son palmarès entre autre une Lombardie et un Paris Tours. Je passe à sa hauteur et je me fais plaisir :
- Ciao Andrea
- Ciao, tutto bene ?
Un grand monsieur présent ici en toute simplicité. La silhouette s'est un peu épaissie mais il montrera sur les pavés qu'il a de beaux restes.

Kilomètre 35
Un petit bonhomme en vert remonte le peloton après un arrêt pipi : Sean Kelly, autre coureur au gigantesque palmarès, ayant remporté quasiment toutes les classiques existantes. 55 ans au compteur mais toujours aussi affuté. Il est accompagné de pas mal de gars portant le maillot vert de l'équipe continentale dont il est le boss. Nous le reverrons plus tard avec ses potes assis le long d'une cloture en train de manger un sandwich.

7

King Kelly à l'arrivée (à droite)

 

Kilomètre 45
Nous faisons toujours partie du groupe principal composé de 200 gars environ. Certains ont été lâchés à la régulière, d'autres font ça plus tranquille, à leur rythme. Quelques kilomètres avant le premier secteur une erreur de parcours de la tête du peloton nous oblige à faire demi tour. Je trainais à l'arrière et comme les derniers seront les premiers me voilà en tête de Paris Roubaix ! Ephémère mais sympa.

Kilomètre 50
On y est ! Secteur de Thun l'Evèque. C'est le premier pour nous même s'il ne figure pas sur l'itinéraire du PR des pros. Nous quittons une presque 4 voies pour un chemin de 2.50 mètres de large. Le peloton s'étire et l'allure rapide des leaders provoque les premières cassures. 

IMGP2132
C'est parti pour 1700 mètres. Les pavés sont assez propres et pas encore disjoints comme ceux que l'on rencontrera plus tard dans la matinée.

IMGP2141

Sortie de secteur, ça se relève devant et nous rentrons dans le peloton. Nous sommes regroupés à 150 environ.

Kilomètres 65 à 80
Deux nouveaux secteurs ont été avalés, toujours à vive allure dont celui de Warlaing long de 2400 mètres. Je reste concentré en prenant le haut du pavé et évitant les bas côtés. Concentré aussi sur la cadence de pédalage, braquet de 51 x 16 à 19 en gardant en tête de ne pas buter sur le pavé et de tourner les jambes.

3

Kilomètre 85
Secteur n°14, Tilloy - Sars et Rosières. Entrée sur le parcours des pros. C'est fini pour Patrick et moi. La longueur du secteur précédent ne nous a pas permis de garder le contact avec le peloton et celui - ci a fini de nous faire distancer définitivement. Patrick profite de la présence de nos femmes sur le bord pour changer de vélo.

IMGP2140

Kilomètres 85 à 93
Désormais esseulés nous reprenons quelques groupes mais ce ne sont que des gars qui nous ont rattrapés lors du changement de vélo de Patrick et ceux ci ne nous seront d'aucune aide. Nous passons à notre rythme les secteurs 13 et 12 qui vont nous mener au second ravito. Nous avions zappé le premier car encore avec le peloton principal mais nous nous arrêtons à celui-ci. L'occasion de rencontrer Frédéric du Braquet Abbatien, un des 4 gars du Loiret engagés.

Kilomètre 102
Fin du secteur 11 à Bersée, le plus long avec ses 3000 mètres. Plus nous avançons dans le parcours et plus les pavés sont mauvais. Rien à voir avec ce qu'on peut imaginer en regardant la course à la TV. La route est bombée et si le haut du pavé est souvent correct, les côtés sont défoncés, les pavés plantés dans tous les sens. Difficile de rester en haut mais on s'y tient. Patrick emmène souvent le début du secteur tandis que je le remonte sur la fin ce qui nous permet sans se tirer la bourre de tout passer ensemble.

6

Loiret Power !

Kilomètres 105 à 119
Nous enchainons les secteurs 9, 8 et 7 longs de 700 à 1400 mètres. La banderole de l'entrée de secteur annonce le n° de celui ci et sa longueur. Quand on a vu 700 mètres on s'est regardés soulagés mais on a vite déchanté en voyant l'état du pavé. On arrive gentiment au ravito de Templeuve où nous nous arrêtons une fois de plus. On repart direct sur les pavés mais c'est en descente, l'occasion de mettre un peu de braquet et de passer à vitesse un peu plus élevée que sur les autres secteurs où nous étions plus souvent entre 25 et 30 km/h qu'à 40.

Kilomètre 127
Secteur 6 de Cysoing à Bourghelles en deux parties. Le début est en faux plat montant et si le vent ne nous a pas gêné jusque là en étant plutôt de côté et limite favorable, il souffle cette fois ci bien de face. Nous sommes un groupe de 6/8 mecs et c'est du chacun pour soi. Nous sortons de la première partie de 1600 mètres et surprise, au lieu de suivre l'itinéraire à droite pour prendre le second tronçon, les organisateurs nous font zapper cette partie et c'est un chemin que nous empruntons, moitié terre moitié gravillon qui sera fatal à Patrick, victime de crevaison.
Réparation tranquille, des gars nous passent un par un avec pour beaucoup un petit mot sympa au passage. Nous verrons même un mec habillé style cycliste du début du 20ème siècle, maillot et cuissard en laine, pneu autour du cou et vélo en conséquence avec guidon plat et bidons sur celui ci.

Kilomètre 131
Ligne droite, ferme sur la droite et virage à gauche, c'est le début du secteur de Camphin en Pévèle. 1800 mètres classés 4 étoiles sur la difficulté. C'est ça l'enfer du nord mais je m'éclate comme un malade. Les pavés sont encore une fois défoncés, on avance péniblement, les mains et les bras sont en feu, on est usés mais que c'est bon !

Kilomètre 136
Carrefour de l'arbre ! Il reste 2 bornes jusqu'à l'arrivée. Celui là je le connais et je sais qu'il est infect. J' encourage Patrick à rouler au milieu du pavé mais pas assez regonflé il crêve à nouveau. La poisse dans le dernier kilomètre. Réparation tranquille et on se fait la dernière ligne droite à bloc pour finir le secteur côte à côte.

IMGP2171

Les premiers à en finir sont là depuis un moment déjà. Pas de classement mais le premier à couper la ligne a été un australien devant un Philippe Gaumont affuté comme quand il était pro.

5

belle bête !

On termine entamés mais heureux et on se serre la main. 138 bornes pour 4 heures 30 de vélo si l'on ne tient pas compte des arrêts crevaisons et ravito. On a roulé à 31.5 de moyenne, correct compte tenu du fait qu'on a quasiment fait les 60 derniers kilomètres à deux.

IMGP2174

Voilà, ne restait plus qu'à rejoindre le village arrivée où nous attendait un ravito bienvenu.

IMGP2177

Une belle journée de vélo ! J'ai pris beaucoup de plaisir. Je place Paris Roubaix un petit cran en dessous du Tour des Flandres, pas pour le côté mythique du parcours car c'est quelque chose de mettre ses roues là où tant de grands champions ont mis les leurs mais plutôt pour le manque de ferveur qu'on a pû ressentir sur le bord des routes. Rien à dire en tout cas sur la sécurité. Tous les carrefours étaient gardés et priorité nous était donnée. Nous avons souvent eu une moto ouvreuse devant et derrière nous, même quand nous n'étions qu'une poignée de gars.

Si j'ai l'opportunité de revenir l'an prochain, je ne me gênerai pas et avec un bon dossard et la météo qui va bien j'aimerais viser un classement tout près du top 100.

 

IMGP2184

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