Ronde du Loiret (25 et 26 mai)

VAINQUEUR DE LA DERNIERE ÉTAPE

JOSÉ, WHAT ELSE ?

Démarrée sur deux étapes plutôt moyennes, notre Ronde se terminera de magnifique façon avec la victoire de l'arme fatale pour clôturer cette édition 2013. Une édition contrastée avec du mauvais temps pour commencer puis une belle seconde journée malgré tout figée par le dénouement de la première étape. Voici un petit résumé de notre week end :

1ère étape : Dry - Dry

Une étape sans difficultés sur le papier et qui confirmera sur le terrain. Nous partons sous la pluie, avec tout juste dix degrés au maximum (le 25 mai...) et l'allure est tout de suite très soutenue. Le parcours sera en majorité disputé sur de grandes et larges lignes droites qui nous mèneront devant le magnifique chateau de Chambord. Nous n'aurons pourtant pas le loisir de contempler les paysages car nous devrons plutôt garder l'oeil sur le sol et les routes détrempées et glissantes. 

Près de 44 kilomètres seront parcourus dans la première heure et si la moyenne baissera au retour vent défavorable, l'allure soutenue empêchera toute tentative d'échappée de réussir. L'endroit décisif se situe dans les 10 derniers kilomètres sur une route un peu plus étroite, là même où le bon coup était parti il y a deux ans. Abel était bien placé, faisant même partie d'un petit groupe détaché mais ce sera la tentative suivante qui s'avèrera être la bonne. C'est un peu notre lot en ce moment, placé là où il faut mais pas dans le bon timing...manque le petit coup de chance de l'homme en forme.

Juste avant, José était victime d'une crevaison et un peu plus loin une grosse chute paralysait l'arrière du peloton, juste où je me trouvais, m'obligeant à mettre pied à terre. J'arriverai malgré tout à faire la jonction en injection juste avant de reprendre la route de Blois, là où je savais que l'allure serait relancée, non pas pour aller chercher une placette dont je me moque un peu mais plutôt pour ne pas avoir à partir trop tôt sur le chrono du dimanche matin. Comme Chris, je termine donc dans le premier peloton sur les talons de l'échappée mais c'est Abel qui est le mieux placé de nous quatre en prenant la 14ème place de l'étape.

2ème étape : contre la montre à Férolles

Pas du tout notre tasse de thé. Au moment où nous étions encore en tenue civile des coureurs se préparaient déjà sur home trainer et si on ajoute à cela le manque de matériel, en premier lieu l'apport d'un guidon de triathlète, rien n'était fait pout nous avantager. Pas plus que ça concernés par l'évènement c'est avec un échauffement plutôt light que nous prenions nos départs respectifs. Un kilomètre de plus que ce qui était annoncé par l'organisation au menu et donc un chrono taillé pour des spécialistes avec départ vent de dos où il fallait éviter de se mettre dans le rouge avant le retour difficile vent de travers puis un dernier tiers un peu plus abrité.

Abel dont c'était le tout premier chrono et José terminaient dans le même temps respectivement 38 et 39ème mais tout de même déjà à plus d'une minute du vainqueur, par ailleurs le même que lors de la première étape. Chris finissait quant à lui 57ème et moi même au fin fond du classement. Ce qui m'alarme le plus c'est que j'ai essayé de m'employer comme souvent quand on se retrouve seul face au chrono mais sans pouvoir emmener de braquet ni relancer l'allure j'ai très vite compris que ce serait une catastrophe ! La lecture du classement me confortera dans la triste réalité quand je m'apercevrai que beaucoup de mecs que je mettais à 15/20 secondes les autres années étaient devant moi...

A l'issue de cette seconde étape, Abel, le mieux placé d'entre nous rétrograde à la 19ème place.

3ème étape : Férolles - Férolles

Avec enfin le soleil revenu et des températures presque dignes d'un mois de mai le peloton s'élance à l'assaut de la dernière étape sur un parcours sans grande difficulté si ce n'est le vent pouvant provoquer des cassures. Un tracé beaucoup moins dangereux que la veille mais qui n'empêchera pas deux chutes, à mi course et dans les cinq cent derniers mètres.  Le général étant plié il y aura beaucoup de marquage entre les premiers et l'allure encore une fois rapide (42 km/h pour les 82 km) ne permettra à aucune échappée de prendre plus de dix secondes. Il y avait un seul endroit chaud où une équipe organisée aurait pû faire la différence du côté de Vienne en Val où nous passions à trois reprises mais ce passage avec vent de trois quarts était finalement trop court pour provoquer une bonne bordure.

L'arrivée allait donc se jouer au sprint sur une route étroite pour un gros peloton et en voyant José placé dans les tous premiers aux 2 kilomètres on pouvait penser qu'une bonne place était déjà assurée. Légèrement enfermé aux cinq cent mètres c'est grâce à Christophe lançant le sprint de loin que notre avion de chasse pouvait idéalement se replacer et lancer son sprint en force aux 300 mètres comme il l'affectionne pour l'emporter. Pas trop mal pour un mec qui dit ne pas frotter !

Chris prend la 12ème place et Abel et moi terminons au sein du peloton. Au général Abel le mieux placé d'entre nous prend la 20ème place.

Je ne vais pas revenir sur ce que j'ai dit dans la semaine et annoncer que nous sommes les plus beaux maintenant que José a ramené la victoire. C'est évidemment une belle ligne à son palmarès mais des courses avec 80 mecs au départ c'était le lot de tout le monde il y a quelques années. C'est malgré tout une petite revanche pour nous par rapport à l'édition 2012 où nous étions complètement passé au travers ce dont quelques uns s'étaient réjouis (bien que si on regarde les trois dernières éditions le seul mec du Loiret à avoir levé les bras sur une étape - en l'occurence José - est habillé en vert, blanc et noir) et finalement peut être qu'on se souviendra plutôt d'une étape remportée que de quelques paces d'honneur. C'est peut être aussi une manière d'effacer notre ardoise auprès des organisateurs pour qui nous n'avions pas eu la correction de disputer le chrono final l'an passé et de les remercier sur le terrain de nous avoir sélectionnés.

A titre perso je pense que cette Ronde sera ma dernière course par étapes. Il ne faut jamais dire jamais mais je crois que notre équipe termine un cycle après avoir vécu de très bons moments sur les courses mais surtout de grands moments de camaraderie qui auront été le ciment de nos réussites et c'est principalement ce que je retiendrai. Certains ont déjà choisi d'arrêter, d'autres vont le faire ou du moins changer d'optique mais nous aurons marqué ces cinq dernières années par notre manière de courir les uns pour les autres et ça restera notre marque de fabrique.

Notre petit compteur monte doucement à 5 victoires, bien sûr à des niveaux différents et les courses de juin et juillet permettront peut être à celui-ci de progresser avec les hommes du beau temps.