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LE BLOG A FERNAND
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1 novembre 2021

Les sorties d'octobre

 

Après Liège Bastogne Liège et Paris Roubaix Challenge, j'aurais pû me dire que la saison allait arriver à son terme. Il me restait juste à finaliser un ou deux circuits sympa au moment des vacances précédant la Toussaint, entre l'Espagne et le Portugal. Mais comme cela arrive parfois, quelques imprévus viennent se greffer ça et là. Nous avons ainsi effectué une petite sortie gravel qui nous a conduits jusqu'au château de Chambord, par la rive droite de Loire tout d'abord puis ensuite par la Sologne.

 

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Mais le meilleur restait à venir... Après les vacances d'été je crois, Monsieur Phal avait été rouler dans Paris au guidon de son gravel et l'idée m'avait parue géniale. Je lui avais donc dit que s'il voulait le refaire ce serait avec grand plaisir. Ce fût donc chose faite en compagnie également de Damien, le 17 octobre. Récit :

 

GRAVEL DANS PARIS

Pour assurer le coup d'une sortie prévisionnelle de 185 kilomètres, il fallait s'approcher en voiture. C'est donc de Saint Mammès dans le département de Seine et Marne que Phal, Damien et moi avons démarré notre journée. Il fait plutôt frais avec trois degrés au départ mais nous savons que la journée restera sans précipitations. Et puis une méchante petite bosse va nous réchauffer dès les dix premières minutes ! Nous sommes très vite au coeur de la forêt de Fontainebleau avec des terrains variés, tant au niveau du revêtement, tantôt sablonneux, avec des racines ou sur des cailloux...et même des pavés, que du relief avec là aussi de belles descentes mais aussi de méchantes montées. Du pur plaisir.

 

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Nous allons passer par la forêt de Sénart avant de nous approcher de zones plus urbanisées. Nous allons également longer et traverser la Seine à plusieurs reprises. C'est par Créteil que nous allons approcher des portes de Paris. Du côté du bois de Vincennes, nous allons croiser les concurrents du marathon de Paris, que nous retrouverons un peu plus tard au coeur de la Capitale. A Vincennes, nous ne pouvions pas passer à côté du circuit en triangle où de nombreux cyclistes parisiens se retrouvent pour rouler et nous allons en profiter pour en faire un tour, malheureusement presque seuls car nous sommes déjà en début d'après midi.

Nous entrons vraiment dans la Capitale pour croiser de nouveau la route du marathon, ce qui va nous permettre d'avoir quelques grandes avenues fermées à la circulation pour nous tous seuls. En plus d'être notre chef parcours, Monsieur Phal va aussi être notre guide parisien. Nous allons avec grand plaisir écouter ses anecdotes sur des lieux ou simplement des rues avec une histoire particulière. 

Nous débutons notre circuit au coeur de Paris par Montmartre et sa belle ascension pavée qui va nous amener au Sacré Coeur d'où la vue sur la Capitale est tout simplement magique. Nous descendons ensuite vers l'Arc de Triomphe duquel nous aurons le plaisir particulier d'accéder via la place de l'Etoile presque - oui presque car ça a été un peu chaud quand même - vidée d'automobiles. Pour ceux qui connaissent le coin, c'est parfois très chaud de se faufiler en voiture alors imaginons en vélo...

 

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Après la photo devant l'Arc de Triomphe, nous descendons une partie des Champs Elysées, là aussi fermés à la circulation pour le marathon puis nous filons évidemment vers la Tour Eiffel. Nous empruntons ensuite les berges de Seine pour passer par le Louvre puis par Notre Dame de Paris.

 

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Il est déjà quinze heures et hormis notre ravito perso nous n'avons rien avalé de consistant depuis le matin. Nous n'avons vu que peu de boulangeries ou alors il y avait la queue jusqu'à dehors. C'est donc à la gare d'Austerlitz que nous allons avaler un sandwich / Coca / gateau avant de poursuivre notre périple. Il nous reste quand même à ce moment là plus de 80 bornes pour rejoindre la voiture et nous commençons à calculer notre temps d'ensoleillement restant. Après avoir de nouveau traversé la Seine à Bercy puis longé celle-ci pendant une bonne vingtaine de kilomètres, nous retrouvons le département de l'Essonne et plus précisément la localité de Montgeron où se trouve un café d'où a été donné le départ du premier Tour de France en 1903, le Réveil Matin.

 

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Nous retrouvons la forêt de Sénart par d'autres allées que celles empruntées le matin, et nous commençons vraiment à nous inquiéter par rapport au jour qui décline rapidement. Nous décidons de modifier notre itinéraire pour le raccourcir. Malheureusement, monsieur Google et monsieur Garmin vont entrer en collision et nous donner des parcours différents qui ne nous contenteront pas et nous permettront seulement de nous ralentir et surtout nous rallonger à un moment où nous n'en avions pas vraiment besoin.

Nous allons nous retrouver sur une 4 voies assez passagère, avec le jour quasiment éteint et seulement une étroite bande entre la route et le bas côté. Une bande qui va finalement disparaitre à l'amorce d'une belle bosse que nous allons monter dans l'herbe sur le côté ! Pour éviter le danger vraiment présent à ce moment de la journée, nous allons repiquer en forêt, même si dans les sous bois il fait quasiment nuit. Nous retrouvons heureusement un parcours urbain qui va nous faire passer par Fontainebleau puis toutes les localités suivantes où nous allons passer de trottoirs à pistes cyclables. Les cinq derniers kilomètres vont se passer sur une route sans éclairage avec une voie ferrée d'un côté et des bois de l'autre, que nous allons parcourir à la lueur d'une lampe de téléphone.

Nous arrivons enfin à notre point d'arrivée, à 20 heures et avec 200 bornes et plus de 9 heures 30 de gravel. Une journée que nous ne sommes pas prêts d'oublier tant elle fût magnifique.

Pour ceux qui ne l'auraient pas vue, jetez un oeil à la superbe vidéo de Monsieur Phal.

 

 

 

 

 

Après cette journée mémorable, cela a été dur de se remotiver pour rouler la semaine suivante. Heureusement, les vacances de Toussaint se profilaient et comme je l'ai dit plus haut, j'avais prévu d'y insérer quelques petits kilomètres. Récit :

 

DIFFERENTS SOUVENIRS EN CANTABRIE

J'avais calculé mon coup pour faire étape à Laredo, sur la longue route menant au Portugal. Cette station balnéaire à la bascule entre le Pays Basque et la Cantabrie n'est pas particulièrement jolie, non, elle est en fait très moche. Je ne sais pas pourquoi mes parents avaient éprouvé le besoin d'y passer des vacances au début des années 70 - renseignement pris, c'était par une connaissance de cousins. Le fait est que j'y ai un souvenir lointain puisque je devais avoir 3 ou 4 ans, un souvenir dans lequel je tenais la main à mon grand père espagnol dans un long tunnel où nous marchions de pierres en pierres. Ce long tunnel ne l'est finalement pas autant que mes yeux d'enfant le voyait, il a d'ailleurs été rénové et il n'y a plus de pierres et d'eau qui y coule mais je voulais symboliquement y passer pour saluer la mémoire de mon grand père Paco, qui nous a quittés il y a déjà plus de vingt ans. Un monsieur extraordinaire.

Cette sortie était à double titre marquée par des souvenirs. J'avais eu l'occasion de faire un peu de vélo par là il y a quelques années et j'avais échoué dans l'ascension de la Peña Cabarga. Le mauvais temps et un braquet inadapté avaient eu raison de mon courage. Cette montée située pas loin de Santander et qui a vu l'arrivée d'étapes de la Vuelta est assez difficile, sur six kilomètres avec son pied autour de 10%, puis un replat au milieu avant que la route ne se cabre pour les deux derniers kilomètres, avec notamment 700 mètres à 16,7% vers le haut. Cette fois, pas de problème avec un braquet de 34 x 32 (contre 34 x 25 si mes souvenirs ne sont pas défaillants). La vue est comme souvent quand il fait grand soleil, à couper le souffle (enfin à le couper encore plus que ce que la pente a déjà fait).

 

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Memory ride 🏔 Peña Cabarga - Fat Fernand's 56.8 km bike ride

Petit détour au départ pour rendre hommage à mon grand père Paco Plein de photos et d'histoires sur Facebook et Instagram (compte Blogafernand) 🎷🐛 56.6 new kilometers -- From Wandrer.earth

https://www.strava.com

 

L'interlude entre la Peña Cabarga et la grande sortie que j'avais prévue au Portugal m'a permis de faire un joli parcours entre les deux pays de la péninsule. Le long du fleuve Minho qui sert de frontière, j'ai roulé jusqu'à l'Atlantique où ce dernier se jette avec encore une fois un parcours permettant de s'en mettre plein les yeux. J'ai en outre pû terminer sur une ascension de trois bornes sur les pavés du Portugal.

 

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Le gros morceau de ma semaine était prévu le jeudi sur la Nacional 2 qui traverse le Portugal par l'intérieur des terres, entre Chaves au Nord et Faro au sud. Initialement c'était un projet que je souhaitais réaliser en 2020 sur la totalité du parcours mais la pandémie en a eu raison. J'espère que ce ne sera que partie remise mais en attendant, l'idée était d'effectuer le parcours de ce qui devait être la première étape, entre Chaves et Viseu.

La Nacional n'en a que le nom, en tout cas pas dans le sens de la route nationale que l'on peut connaître en France. Le premier quart est fréquenté mais sitôt passé le fleuve Douro, on se retrouve parfois seul au monde. La route est balisée tous les kilomètres par des bornes blanches et noires - et même par des plus petites ... tous les 100 mètres. Bon pour le moral ou pas suivant qu'on est plus ou moins en forme. Il n'est en tout cas pas possible de se tromper car même dans les grosses localités, on arrive à trouver des indications. Voici en tout cas comment j'ai vécu ma journée :

 

SUR LA NACIONAL 2 AU PORTUGAL

Le hasard a fait que notre hôtel était placé tout près du kilomètre zéro, situé sur un rond point à la périphérie de Chaves. Je suis donc parti à l'envers pour démarrer ma sortie au début de la Nacional. Le départ est un rappel brutal en hiver. Les températures sont tout justes positives et il y a un épais brouillard. J'avais heureusement anticipé le coup avec un éclairage arrière que les cyclistes espagnols et portugais utilisent de toute façon presque aujourd'hui de manière systématique. Les 30 premiers kilomètres sont accidentés (600 mètres de dénivelé positif) et le brouillard ne permettant pas de profiter des paysages, ce sera la partie la moins fun. Le soleil commençant à monter, et les températures avec, je vais enfin pouvoir voir à quoi ressemble ce qui m'entoure. Des collines à gauche avec de nombreux villages où le sous développé côtoie le sur développé, et des vallées à droite, avec des vues qui commencent à se faire de plus en plus belles.

 

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La première ville très importante est Vila Real, après environ 65 bornes. Assez facile de s'y repérer entre les bornes blanches et noires Nacional 2 et des panneaux jaunes qui indiquent aussi la route à suivre. De toute façon j'avais mon petit papier dans la poche (clin d'oeil à mes copains). Après Vila Real, la route commence à plonger vers la vallée du Douro, avec des paysages magnifiques, bordés de vignobles qui font la renommée des vins de Porto. J'ai la chance d'avoir un temps magnifique, avec plus de 15 degrés et à ce moment là pas de vent.

 

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Après avoir traversé le fleuve du côté de Régua, le début des hostilités commence. Il faut grimper jusqu'à la localité de Lamego, tout d'abord pendant 8 kilomètres. Une fois arrivé dans la ville, c'est loin d'être fini. Après avoir avalé une belle petite rampe sur quelques uns des millions de petits pavés qu'on peut encore trouver au Portugal, il va falloir encore monter, puis monter puis monter. Sans que ce ne soit trop dur, toujours entre 3 et 6 ou 7%, l'ascension va malgré tout durer 29 kilomètres, oui 29 ! et presque arriver jusqu'aux 1000 mètres d'altitude. Le final sera compliqué par un vent de face assez fort qui va bien m'entamer sur les derniers kilomètres d'ascension.

Qui dit sommet ne dit pas forcément descente. Je vais me retrouver sur un plateau qui va durer un moment, alors qu'il me reste une cinquantaine de bornes. Je vais enfin pouvoir me retaper un peu en descendant vers Viseu mais ce sera de courte durée...Le  final va de nouveau être très accidenté avec une succession de petites bosses d'un à deux kilomètres. Je commence à être en dette de boisson, on a réussi à se louper avec ma famille qui se trouve un peu loin derrière moi ! Je me revois dans une montée un peu longue, le long de l'autoroute, ayant débranché au niveau du rythme sans en voir le bout. Heureusement, une station essence va me permettre, sans jeu de mots, de refaire le plein. Il ne me reste à ce moment là qu'une quinzaine de bornes pour rallier l'arrivée, et ce sera majoritairement descendant. L'arrivée à Viseu se fera sans les petites bornes Nacional 2. Dommage, j'aurais bien aimé matérialiser l'arrivée par une petite photo.

 

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Voilà comment se conclut mon année 2021 au niveau des belles sorties. Du prévu, de l'imprévu, seul ou avec les copains avec qui j'affectionne le plus de rouler et qui sans le savoir participent à construire ces belles années de vélo. Merci à vous, Damien, Eric et Hervé, Phal, les deux Steph, Christophe, Aldo, Flo, Abel et Armind, les 2 Jérôme, vivement les prochaines.

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