Course de Aschères le Marché (14 septembre)

14 septembre 2008

Course de Aschères le Marché (14 septembre)

après une grosse préparation estivale...J

JE REMPORTE MA SECONDE VICTOIRE

Parfois quand tu fais du vélo, tu vas avoir des jambes de feu le jour de la course, tu vas être dans tous les coups et la bonne échappée va s'en aller sans toi. D'autre fois, tu vas être à la rue, mal entrainé, le moral en berne et tu vas aller chercher un résultat. C'est un peu ce qui m'est arrivé aujourd'hui.

Je l'ai déjà expliqué la semaine dernière, un mois sans faire de vélo, les vacances et leurs excès, et une reprise sans sensations début septembre. Je ne sais plus à quel mec j'ai dit que je serais content si j'arrivais une fois à rentrer dans les cinq premiers d'ici la fin de la saison, pour situer mes ambitions. J'avais été surpris de ma condition samedi dernier à Neuville, mais le lendemain m'avait ramené à la réalité. Même aujourd'hui je me suis dit pendant la course que ma saison se terminait ce soir et voilà que je vais gagner en solitaire dans le bled où ma maman est née !

La course : circuit de 3.5 km avec une partie vent de côté et une autre abritée dans les maisons vent favorable. Le jeune champion de France de l'EC Bourguignonne est présent et dans sa préparation pour le championnat de France chrono nous fait un départ canon. Quand je dis canon, c'est canon. Il nous a fait en gros la première heure de course en tête du peloton, sans être relayé, avec donc tout le monde dans la roue attendant que les choses se calment.

attendre sagement

Comme les autres je reste sagement dans les roues, essayant de digérer les efforts de la première heure. Après que nous ayons rattrappé et doublé le peloton des deuxème caté, notre petit jeune éprouve enfin le besoin de souffler. C'est le moment que tout le monde attendait et une première échappée de 4 coureurs se forme, dans laquelle arrive à se glisser Christophe.

Chris dans la première échappée

Ils vont faire environ 3 tours devant mais vont être repris à nouveau sous l'impulsion du coureur de Bourgogne. Dès lors, l'intensité va retomber un peu, les attaques se faisant moins tranchantes. Alors qu'il reste 5 tours, soit plus de quinze bornes, je place une attaque au bout de la ligne droite vent défavorable à laquelle personne ne répond. L'écart se creuse gentiment pour atteindre 25 / 30 secondes après un tour de fugue. J'y crois sans trop y croire vu les clients qu'il y a derrière mais je sais que mes potes bossent pour moi et contrôlent les coups.

Le compte tour défile, plus que trois tours, puis deux puis la cloche. L'écart reste sensiblement le même, bien que les poursuivants me semblent plus proches quand je les aperçois dans la longue ligne droite vent de côté. Je me suis bien dit au tour précédent que ce serait con de se faire rechoper dans le dernier kilomètre mais le coup est bien jouable s'il n'y a pas de grosse attaque. Je mets les dernières forces avant de prendre le vent favorable où je sais que je peux rouler autour de 45 km/h et où il leur sera difficile de revenir.

il a fallu un peu taper dedans quand même

Dernière ligne droite, je me retourne, personne en vue ! Je peux donc savourer tranquillement et lever les bras pour la deuxième fois de la saison, vraiment surpris de la manière dont je suis allé la chercher.

Une vingtaine de secondes derrière, le peloton sprinte groupé et mon leader prend la 3ème place, tandis que Chris termine autour de la 6ème.

Voilà, je vais encore me répéter mais si on m'avait dit...