Ronde du Loiret (14 & 15 mai)

La seule course par étapes du département a réuni cette année encore un beau plateau avec des coureurs venus de toute la région mais aussi d'Ile de France, d'Aquitaine, de Poitou Charente ou de Normandie. C'est un peloton de près de 100 coureurs qui s'est lancé à l'assaut du tryptique que compose la Ronde.

Première étape : Baule / Baule (100 km)
Poupou forfait de dernière minute c'est finalement à trois que nous allons prendre le départ de la Ronde 2011. Beau temps pour ce samedi avec bien évidemment le vent, inévitable compagnon de cette après midi qui s'annonce tendue sur les routes de Beauce.

Les attaques fusent dès le départ mais sans que rien de vraiment sérieux ne prenne le large. Notre leader Christophe court devant avec son habituelle science du placement tandis que pour José et moi la journée va se constituer d'une multitude de sprints pour se replacer.

Alors que nous montons sur Cravant et Ouzouer le Marché et que tout était censé exploser de partout en bordure le peloton est contre toute attente groupé, bloqué sur le vent de face. C'est assez tendu en milieu de paquet mais tout se passe plutôt bien.

Il faudra attendre le kilomètre 30 et l'entrée sur la boucle du milieu d'étape à parcourir trois fois pour que la course s'anime. Ce sont quatre hommes qui vont prendre les devants mais la partie du circuit vent de dos aura raison de leur échappée et tout sera à refaire.

C'est dans le dernier tour avant de revenir sur Baule que la décision va se faire. Neuf hommes sortent dans la partie avec vent défavorable et le peloton qui éprouve le besoin de temporiser va laisser faire. C'est le bon coup du jour et il va rallier l'arrivée avec une avance non négligeable d'une cinquantaine de secondes.

Quatre hommes vont sortir en contre dans les dernier kilomètres et c'est dans le peloton groupé que José, Christophe et Fernand vont terminer autour de la trentième place.

Pas de gros écarts contrairement à ce qui était attendu avec une moyenne à plus de 41 km/h mais la décision pour le général est déjà faite.

Deuxième étape : Meung sur Loire / Meung sur Loire (95km)
Départ matinal et frisquet pour les rescapés de la veille. L'allure rapide des premiers kilomètres et le soleil qui pointe son nez vont vite réchauffer tout le monde. Le début d'étape est composé de longues lignes droites sur de belles routes et la moyenne flirtera avec les 43 km/h pour la première heure. La grosse échappée du jour va partir en plusieurs vagues avec José pour nous représenter au sein d'un groupe de 17 coureurs.

L'entente règne moyennement devant avec un groupe si important et l'écart ne se fait pas du fait aussi de l'allure toujours aussi rapide du peloton. Au sein de celui ci personne ne prend dans un premier temps la poursuite à son compte et Christophe et moi pensons que si ça se relève cette échappée peut aller très loin.

time please !

Nous entrons au kilomètre 40 sur le circuit de milieu d'étape à parcourir à deux reprises avec une bonne partie sur une route étroite pour un gros peloton. Nous restons vigilants à l'avant d'autant qu'une cassure se produit à l'entrée de la petite route propulsant momentanément une quinzaine de coureurs en chasse. La poursuite va s'enclencher avec les coureurs de la sélection du Loiret menacés au général par les coureurs à l'avant.

La jonction va se faire à 40 kilomètres de l'arrivée alors qu'il reste une petite boucle à effectuer. Le peloton va rester groupé jusqu'à douze bornes de l'arrivée ou quatre hommes vont forcer la décision. José, Christophe et moi nous disons qu'il y aura peut être un coup à faire en cas de sprint massif et nous nous préparons à tenter une remontée après la traversée de Dry.

L'écart est faible avec la tête mais les 4 resistent bien alors que nous approchons de Meung sur Loire et de l'arrivée. C'est très chaud pour remonter et nous procédons par à-coups pour gagner quelques places. Nous perdons José noyé dans le peloton à 3 kilomètres de l'arrivée et je trouve l'ouverture pour me replacer juste avant le pont enjambant la Loire.

Dans les cinq premiers au milieu du pont je sors seul pour rejoindre 2 coureurs - dont le leader du général - qui avaient anticipé. Constatant que le porteur du maillot rouge est plus occupé à regarder derrière qu'à essayer de combler l'écart avec les 4 de tête je me replace dans les roues en sachant que le peloton est très étiré avec le passage du pont et la grande courbe qui suit.

Je connais parfaitement l'arrivée et la courte côte qui précède le dernier virage et je sais que les positions en bas seront inchangées en haut. Le sprint va se faire assis et les positions rester sensiblement les mêmes. Je prends la 10ème place de l'étape alors que nous arrivons sur les talons des échappés tandis que Christophe termine 24ème.

L'objectif du jour est atteint même s'il est bien modeste. Je voulais aller chercher une place sur l'étape et aussi curieux que cela puisse paraître c'est la première fois que nous rentrons dans le top 10 d'une étape depuis que nous participons à la Ronde (José l'avait fait mais sous ses anciennes couleurs).

Troisième étape : Meung sur Loire / Meung sur Loire (CLM)
Ne restait plus qu'à disputer le court contre la montre d'un peu plus de 5 kilomètres pour boucler la boucle. Les 9 premières places du général sont jouées mais tout est possible pour le reste. Attente interminable avant de nous élancer après 16 heures 30. Contrairement à l'an passé nous allons faire un semblant d'échauffement qui consistera plutôt à roulotter sans vraiment faire chauffer la machine.

C'est José qui s'élance le premier de nous trois pour faire un temps de 8'40. Christophe et moi partirons l'un derrière l'autre un gros quart d'heure plus tard, juste le temps d'accélérer le rythme.

Le premier kilomètre se fait vent de dos et je pars sans trop donner, maintenant mon allure à 46/48 km/h. Les trois quarts du circuit vont se faire vent défavorable et dès le premier virage la vitesse retombe sous les 42. Certainement comme beaucoup je vais buter sur la partie finale pour revenir franchir le pont sur la Loire en ayant du mal à hausser le rythme. C'est probablement là que tout s'est joué pour le classement. J'aperçois mon Chris au loin qui termine en 8'32 tandis que je fais le temps de 8'15.

Je n'ai pas pû encore avoir les classements en détail mais tout s'est joué à coups de secondes tant pour le général puisque la victoire se fera pour 2 secondes que pour les autres places au classement. Je termine à la 28ème place persuadé que 10 secondes de mieux au chrono valaient une place dans les 12/15 premiers.

J'ai trouvé un gros avantage d'avoir pû bénéficier cette année d'un guidon de triathlon (merci Jules) mais le chrono n'est vraiment pas mon truc, principalement histoire de motivation.

Plus de détails sur nos (modestes) performances dès que les classements seront publiés. Le principal est que nous avons encore passé un bon week end de rigolade entre nous, comme souvent.