Course de Cheverny (11 mai)

LA VICTOIRE POUR
MONSIEUR JOSÉ

Les jambes sont là depuis un moment mais il ne lui manquait qu'une occasion de placer sa pointe de vitesse et ça a été chose faite sur cette course de Cheverny âprement disputée sur un beau circuit. Deux mois tout pile après sa première victoire à Montargis (et deux semaines après ses 50 ans...) voilà notre arme fatale de retour.

Ce ne fut pas une coursette de clocher avec 15 partants mais bel et bien une des courses les plus disputées cette saison avec près de 80 unités au départ, la moyenne s'en ressentant dès le baisser du drapeau en flirtant longtemps avec les 43. De quoi nous rappeler de bons souvenirs passés quand les critériums de ce genre étaient au programme dès les beaux jours.

José était déjà là au départ en attaquant d'entrée et c'est sans surprise qu'il intégrait le bon coup parti après une douzaine de kilomètres et qui comptait un nombre plutôt inhabituel de 18 coureurs ! Curieusement l'écart se faisait avec le peloton malgré ce grand nombre d'échappés pour se porter tout près de la minute. Abel, Chris et moi faisions de notre mieux pour filtrer la course mais malgré l'allure élevée le groupe de tête stabilisait son écart.

Des attaques désordonnées dans le peloton qui ne donnaient rien dans un premier temps mais une chasse plus structurée à 20 kilomètres de l'arrivée faisait fondre l'écart pour le redescendre à quarante secondes puis trente et finalement une vingtaine à deux tours de l'arrivée.

Après avoir tergiversé quelques mètres le peloton fondait sur l'échappée et tout le monde se regroupait à deux kilomètres de la ligne. Ayant bien retenu la leçon de Méry es Bois José restait placé dans les cinq premières positions du peloton pour aborder les deux dernières courbes menant au faux plat de l'arrivée. Se sentant proche d'être débordé il lançait son sprint aux 300 mètres (!) pour aller s'imposer très très nettement.

Si les organisateurs ont un peu bataillé pour effectuer le classement il n'y a pas eu besoin de photo finish pour départager les premiers. Voilà donc notre homme bionique de retour en haut de l'affiche. Certains chez nous ont un bon coup de fourchette, d'autres ne s'entrainent presque pas, le truc à José c'est de faire des nuits de 3 heures et d'être malgré tout au top de sa forme. Bref il fait du vélo à notre façon à nous sans se poser trop de questions sur les à-côtés et c'est ce qui nous va parfaitement. On n'est sans doute pas les meilleurs exemples pour le "métier" (si on peut parler de faire le métier à ce niveau) mais ça arrive à sourire de temps à autres.