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LE BLOG A FERNAND
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17 avril 2016

[Rando] - Tro Bro Léon (16 avril)

 

Après les défections de dernière minute c'est accompagné de mon Jérôme que j'ai participé à mon second Tro Bro Léon. 103 bornes au menu agrémentées de treize secteurs empierrés (ribinou, pluriel de ribin) plus ou moins carrossables.

Cette année le parcours explore l'est de Lannilis, ville hôte de la randonnée et de la course des professionnels qui a lieu le lendemain. Nous passerons les chemins dans un ordre différent tout en ne les parcourant pas tous, nous y reviendrons.

L'épreuve n'étant pas chronométrée, il n'y a donc pas de dossards ni classement et chacun se place au départ comme il l'entend. Les organisateurs privilégiant la sécurité c'est par groupe d'une trentaine toutes les minutes que l'on part. Jé et moi partons dans le premier sas et surprise par rapport à 2014, l'allure est modérée sur les premiers kilomètres.

Une chose que les organisateurs veulent également conserver est le côté amateur et nomade de l'épreuve. Le site internet est à l'unisson et il est peu aisé de trouver un parcours détaillé. C'est par le bouche à oreille que nous avons appris que le premier ribin est situé à peu près au kilomètre quarante. De quoi chauffer la machine gentiment. L'allure tranquille a permis au second groupe de nous rattraper et nous sommes environ 70 après une dizaine de bornes. La moyenne va augmenter progressivement et nous nous plaçons désormais dans les premières positions.

Nous sommes partis vent défavorable en longeant la mer et le magnifique Aber Wrac'h puis nous entrons dans les terres en prenant le vent avec nous. Il faut sans cesse se replacer car des vagues (cyclistes pas maritimes) nous remontent. Le hic de ne pas connaître le parcours en détail est que nous ne savons absolument pas dans quelle localité est situé le premier ribin.

Nous allons donc l'aborder certes dans les trentes premières positions mais pas tout à fait devant. Heureusement il n'y a aucune difficulté sur ce premier secteur. ll est asphalté avec seulement une large bande herbeuse au milieu du chemin et développe 2300 mètres.

* pour profiter du visionnage des vidéos en bonne qualité n'oubliez pas de sélectionner la lecture en HD dans les paramètres Youtube

 

 

 

Le ribin suivant va vraiment nous mettre dans le parcours. Encore une fois nous ne savons pas trop où nous allons le trouver et donc comment nous placer et c'est en virant sur la droite dans une allée que nous entrons dans le parc du château de Kergroades. Nous sommes un peu loin mais les premiers hectomètres sont asphaltés avant de prendre le chemin de terre. Virage gauche, virage droite, la visibilité n'est pas parfaite et il est assez peu évident de slalomer entre les concurrents. Je longe le bord du chemin et entends un choc sur ma roue avant. Crevaison ! Quelques secondes après j'entends Jérôme dans ma roue me dire "Steph j'ai crevé". Nous ne sommes pas les seuls, c'est l'hécatombe sur ce ribin aux grosses pierres apparentes. Je continue quelques centaines de mètres pour sortir du chemin et m'arrêter réparer. J'utilise une bombe de CO² que je ne veux pas vider entièrement et attends Jérôme.

 

 

 

Adieu le bon peloton de tête qui roulait bien, nous sommes éparpillés dans des petits groupes de gars et nous n'allons dès lors cesser de faire le jump d'un peloton à l'autre. Je m'aperçois que je suis sous gonflé et je crains d'être à nouveau victime d'une crevaison sur le ribin suivant. Je serre les fesses et m'efforce de me placer en arrière sur la selle car le chemin est cette fois aussi assez défoncé (mais c'est pour ça que nous sommes là) et ça va passer. A la sortie de celui-ci je vois une accompagnatrice du gars qui était garé juste à côté de nous au départ et lui demande si elle a une pompe...oui ! Je n'avais que 3 bars dans ma chambre à air.

 

 

 

Cela va tout de suite aller mieux et Jérôme et moi allons lâcher les chevaux sur les ribinou suivants mais aussi sur les transitions, reprenant beaucoup de monde (finalement au vu des vidéos des différentes randos accidentées auxquelles nous participons c'est une constante de peu nous faire doubler). De petits groupes se font et se défont au fil des chemins mais nous nous retrouverons souvent seuls ou alors avec seulement deux ou trois gars dans la roue au sortir des secteurs.

 

 

 

 

 

 

 

Nous longeons le bord de mer pour revenir vers Lannilis avec des paysages magnifiques du côté de Kersaint et Portsall. Revers de la médaille, nous avons repris le vent (très) défavorable et à trois ou quatre gars à nous relayer nous allons malgré tout rejoindre par deux fois deux gros groupes que nous laisserons encore une fois derrière nous après chaque ribin. Ci après une vidéo prise justement en bord de mer mais qui ne peut pas rendre ce que nous avons pris dans les yeux.

 

 

 

Il va déjà falloir revenir vers l'arrivée mais il reste encore quelques chemins. C'est par ailleurs une des critiques que je ferais au parcours de cette année avec une longue portion de route au départ certes parfois sympa au niveau des paysages mais nous venons aussi pour enchaîner les chemins et le parcours m'a vraiment paru globalement moins intéressant que celui que j'avais déjà emprunté  la fois dernière.

 

 

 

Nous allons par la suite monter la seule bosse assez pentue de parcours à une vingtaine de bornes de l'arrivée sur laquelle il faudra tomber le petit plateau et où mon acolyte fera valoir ses talents de grimpeur avant de prendre le ribin de Keregan sur 700 mètres, le dernier présentant un sol accidenté.

 

DSCF0883 - Copie

 

 

 

Nous allons encore une fois longer un bras de mer, l'Aber Benoît avec de nous retrouver sur le dernier ribin, celui du circuit d'arrivée de la course des professionnels. Ces derniers devront filer vers d'autres ribinou, notamment ceux magnifiques du château de Kerouartz et du Pouldu que nous avions empruntés en 2014 mais pas nous. Bien dommage car il y avait de quoi nous rallonger d'une vingtaine de bornes pour passer ces deux beaux chemins. Un sentiment mitigé donc pour moi mais aussi certainement pour Jérôme qui découvrait le parcours et qui devait sans doute s'attendre à quelque chose de différent.

Nous avons par ailleurs encore une fois croisé des gars sympas comme ce petit gabarit qui avait crevé en même temps que moi et  avec qui nous nous sommes entraidés à regonfler. Nous le croiserons toute l'après midi et arrivés ensemble à quelques mètres de la ligne je lui dis "tu avais déjà fait la rando ?" ce à quoi il me répond "non mais j'ai fait huitième avec les pros en 1999". L'humilité que j'apprécie !

Voilà, je ne dis pas que je ne reviendrai pas car c'est malgré tout un plaisir et je pense donc que je referai une tentative un jour dans la mesure où le parcours évolue et que je sais maintenant l'interêt qu'il peut y avoir suivant son orientation. Dans deux ou trois ans peut être, j'ai tellement de choses en tête à réaliser entre temps.

 

DSCF0877

 

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