Course de Chaingy (10 juillet)
Plutôt sympa de courir quasiment au bout de sa rue ! C'est la deuxième année que je participe à cette course disputée dans une zone industrielle sur un circuit sans réelle difficulté si ce n'est pour cette édition la chaleur mais aussi un vent relativement fort. Nous sommes environ trente cinq au départ et après les traditionnelles attaques des premiers kilomètres, deux coureurs vont se retrouver devant sans vraiment creuser un écart les mettant hors de portée du peloton.
Une vingtaine de secondes tout au plus d'avance pour les deux me décident à tenter de faire le jump. Je sors donc seul pour assez rapidement boucher le trou, souffler un peu puis essayer de redynamiser l'échappée. Après un tour nous recevons le renfort de mon pote Aldo. Très bon me dis-je !
Un groupe de trois va pourtant rentrer puis encore un duo pour nous porter à neuf devant. Je conçois que tout le monde ne soit pas au top pour relayer ou ait besoin de souffler après avoir intégré l'échappée. Ce avec quoi j'ai beaucoup plus de mal c'est de voir les mecs arriver quasiment en tête du groupe et commencer à se retourner avant même d'avoir passé un relais. Quand on fait du vélo c'est plutôt pour regarder de l'avant, surtout dans nos petites coursettes.
Sentant que la totalité du peloton risque de rentrer, j'attaque en solitaire pour essayer de recréer un groupe. Bien va m'en prendre puisque trois hommes me rejoignent assez vite alors qu'il reste une quarantaine de bornes.
Cette fois nous nous entendons bien...ou presque. Jean Paul qui fait partie de mes accompagnateurs a l'air d'avoir les bonnes jambes et c'est en accélérant dans la partie vent de dos qu'il va éliminer le coureur du Braquet Abbatien. Plus que trois devant pour rallier l'arrivée. Nous savons que l'écart avec le peloton se situe au delà de la minute trente et nous sentons que nous ne serons plus rejoints.
A une douzaine de bornes du but, Jean Paul en remet une et part seul. Je décide de temporiser en restant avec le coureur de Vierzon qui faisait partie de notre groupe. Je le laisse relayer sur la partie vent de travers qui précède la ligne droite d'arrivée puis le contre sèchement vent de face pour rejoindre l'homme de tête.
Nous allons faire les dix derniers kilomètres à deux en nous relayant plutôt bien. Un contre s'est rapproché à cinquante secondes mais l'affaire est entendue.
Dans le dernier tour, Jean Paul va attaquer pour aller chercher la victoire. Lui et moi avons franchi la ligne les doigts pointés pour penser à notre ami José avec qui nous avions déjà fait une belle échappée en trio du côté de Coinces il y a quelques années.
Merci à Pascal pour les belles photos.